Fondamentaux du ski de compétition
Performance en ski de compétition
Pilotage des skis en compétition
La descente en ski de compétition
Les disciplines de vitesse (descente et super G) sont bien souvent rassemblées alors qu’ elles présentent une différence fondamentale : les entraînements « essais ». La descente, discipline reine, est caractérisée par un niveau de prise de risques très élevé:
- Vitesses maximales (140 km/h)
- Sauts longs (plus de 60 m) et hauts (jusqu’à 5m)
- Virages de plus en plus bouclés au fil des années
Les entraînements permettent de régler la relation perception, émotions, actions progressivement de d’affiner le pilotage en fonction de la démarche tactique. Le pilotage doit allier vitesse et précision mais il faut être équipé de skis de compétition.
Sur certaines pistes mythiques, la charge émotionnelle peut inhiber une perception de l’environnement et perturber la fluidité d’enchaînement des actions nécessaires à la performance. Aujourd’hui l’évolution technique des meilleurs mondiaux permet d’observer une grande précision dans le franchissement des portes, tant en super G qu’en descente, avec des gestuelles semblables à celles des géantistes.
La composante glissement est développée au maximum, de l’aérodynamisme aux performances du matériel (skis mais aussi combinaisons, casques, .. . ) Toutes les formes de changement de carres et d’appuis sont utilisées.
La descente est la discipline qui met le plus en perspective la relation «environnement/charge émotionnelle/comportement » avec une double exigence de vitesse et de précision. C’est une entrée incontournable dans le ski moderne de compétition.
Le Super G en ski de compétition
Le super G demande une adéquation parfaite et immédiate avec environnement. Il requiert des qualités de pilotage instinctif, d’anticipation et d’ adaptation associées à un haut niveau de prise de risques. L’athlète, à l’ issue de la reconnaissance doit:
- se faire une idée précise de la vitesse
- aborder les mouvements de terrain
- Accepter les changements d’axe du tracé
- mettre en place un scénario tactique
- adapter la vitesse réelle avec laquelle il va aborder les points caractéristiques du tracé
- Tenir compte des consignes des entraîneurs
En fonction de ces éléments, le super G s’apparente au Géant avec des contraintes de vitesse, de sauts et des prises de risques plus poussées.
Le slalom géant en ski de course
Le slalom géant est la discipline qui réclame une gestion parfaite du compromis appuis/glissement avec un timing permanentant une fluidité des enchaînements.
Les tracés permettent d’ importantes variations de:
- rayon de courbe
- vitesse
- distance entre les déclenchements (20 à plus de 30m)
C’est la discipline sur laquelle, la plupart des équipes basent leur entrainement technique d’été.
Le slalom en ski de compétition
Le slalom est la discipline qui a connut le plus d’évolution dans les 25 dernières années.
l’évolution fondamentale : les piquets articulés ont permis un double pilotage, par les skis et par le corps. A partir de cette évolution, le skieur peut dissocier la trajectoire de ses skis de celle de son corps.
2ème évolution fondamentale : les skis courts permettent un pilotage par des effets directionnels coupés, sur la quasi-totalité du virage, occasionnant un freinage moindre au changement de direction. Cette discipline demande une gestion rapide du timing des actions, pour s’adapter aux changements de rythme provoqués par les tracés et pour une précision de pilotage permettant de limiter le chemin parcouru.
Le franchissement de la porte présente une singularité par rapport aux autres disciplines : le corps peut avoir une trajectoire intérieure par rapport au piquet. A cet instant, l’action du bras extérieur crée une rotation qui s’oppose à la contre rotation observée dans les autres disciplines.
Les tracés permettent d’ importantes variations de :
- rythme, par les figures : doubles, triples, banane
- De vitesse
- De distance entre les changements de carres ( 4 à 13m)
C’est une discipline facile à mettre en oeuvre, qui permet de développer des sensations intéressantes grâce aux skis courts et taillés, pour produire des effets importants.
Les portes et piquets des tracés en compétitions
Dans ce chapitre, le parti pris serait de considérer la zone de franchissement de la porte comme le facteur différenciant les principes de performance associés aux disciplines, en occultant l ‘évolution des perceptions et des risques liés à la vitesse. La comparaison n’est valable que sur 2 disciplines : le slalom (rayons de 4 à 13m) et le géant (rayons de 20 à + de 30m ). Les sauts, spécificités liées aux disciplines de vitesse seront traités dans un deuxième temps. Les principes de la mise en action, paradoxalement, seront traités en dernier, du fait de sa composante tactique et des différents espaces pouvant exister entre le départ et la première porte des disciplines.
Zone de franchissement de la porte
Cette zone est fondamentale et décisive au regard de la stratégie mise en place par l’athlète. Il s’ organise en fonction de la direction souhaitée à la porte et en cohérence avec les paramètres de pente, de neige, de tracé, du profil, de la vitesse, sans oublier ses choix, son degré d’ investissement et le matériel.
Principes de performance au passage d’une porte
- Mouvement armé sur l’ensemble de la chaîne en tension
- Dissociation plurisegmentaire en inclinaison pour transmettre les forces autour du pied extérieur
- Contrôle des rotations par les membres libres
- Recherche d’un empilement centré